Une taxe ciblée exclusivement sur le digital
Pour Antoine Monin, Directeur Général de Spotify France, le marché français “n’encourage pas l’innovation et l’investissement”. Une raison pour cette plateforme de streaming de moins investir dans le pays ? On vous explique.
Cette taxe sur le chiffre d’affaires destinée à financer le CNM, Centre National de la Musique, est contestée par les plateformes qui se sentent visées par cette dernière. Les ventes de vinyles, de CD, les radios musicales ne sont en effet pas concernées par cette nouvelle taxe. Une décision qui semble inéquitable aux vues des conséquences que cela pourrait engendrer pour les plateformes mais aussi pour les artistes.
70% des revenus de Spotify sont reversés aux ayants-droits de la musique. S’ajoutent à cela des taxes déjà présentes sur le service numérique, le service vidéo et la TVA. Si l’on ajoute à cela la nouvelle taxe sur le streaming, c’est selon Antoine Monin, équivalent à une hausse de près de 10% qu’il faudra prévoir. Alors qu’une entente entre les branches a été évoquée par le DG de Spotify France, le compromis semble ne pas avoir été entendu par le gouvernement français.
Plateformes, artistes, utilisateurs : toute la chaîne impactée
Quelles sont les conséquences de cette taxe ?
Essentiellement sur le marché français, l’entreprise Deezer pourrait avoir du mal à remonter la pente. De son côté, Spotify entend réduire ses investissements dans le pays. Du côté des artistes, les répercussions sur leur juste rémunération pourraient être importantes. Sujet central de la filière musicale, la taxe sur les plateformes met en danger le salaire des artistes, déjà discuté depuis plusieurs années. C’est un problème aussi pour les utilisateurs, qui pourraient voir le prix de leur abonnement augmenter de 10%. Rien n’est encore certain à ce sujet.