Si vous évoluez dans la musique, vous avez forcément déjà entendu parler de la Sacem. On vous dit qu’elle est indispensable, qu’il faut s’y inscrire au plus vite… mais pourquoi exactement ? Avant d’entrer dans le détail, retenez une chose : la Sacem est l’organisme qui protège vos œuvres et vous rémunère quand elles sont diffusées. Sans elle, votre musique circule… mais vous ne touchez rien.
Ce que fait vraiment la Sacem
La Sacem (Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique) collecte et redistribue les droits d’auteur dès que vos morceaux sont joués en public : radio, télé, scène, streaming, bars, réseaux sociaux… C’est grâce à elle que vous êtes payé·e pour votre musique.
Elle ne gère que les droits d’auteur, pas les droits d’interprète : si vous ne faites « qu’interpréter », c’est vers l’Adami ou la SPEDIDAM qu’il faudra vous tourner.
La Sacem assure aussi la protection juridique de vos œuvres. Dès que vous partagez un texte, une mélodie ou une production, vous devez pouvoir prouver qu’elle vous appartient. Pour les œuvres encore en chantier ou diffusées sur les réseaux, la plateforme Musicstart permet un dépôt provisoire, pratique et sécurisant.
Une fois votre œuvre déclarée, la Sacem suit son exploitation et vous reverse vos droits plusieurs fois par an. N’oubliez pas : chaque concert où vous jouez vos morceaux génère également des droits, à condition de le déclarer.
Comment s’inscrire et tirer parti de l’organisme
Pour devenir membre, il faut remplir trois conditions : être auteur·rice/compositeur·rice/éditeur·rice, avoir une œuvre diffusée publiquement et régler les 126 € d’inscription (à vie). Une fois membre, vous pouvez déposer vos œuvres, suivre vos revenus et participer aux décisions de l’organisme.
La Sacem propose aussi des aides à la création, dont la célèbre aide à l’auto-production : une subvention de 5000 € pour rembourser une partie des frais liés à la sortie d’un EP ou d’un album. Très sélective, certes, mais chaque dossier est écouté par des pros, ce qui représente déjà une visibilité précieuse.
En résumé, la Sacem n’est pas un simple outil administratif. C’est une protection, une source de revenus et un vrai levier pour structurer votre carrière. Si vous souhaitez vivre de votre musique, vous inscrire est une étape incontournable.
© AFP – Lionel Bonaventure
