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Impossible de parler de l’été 2016 sans évoquer One Dance. Ce morceau signé Drake, avec Wizkid et Kyla, a tourné partout, tout le temps. Au-delà du refrain hypnotique, c’est un titre qui a marqué un changement profond dans le paysage musical mondial. À travers ce hit, l’afrobeats, encore peu exposé à l’international, fait une entrée fracassante sur la scène pop.

Une construction à contre-courant

One Dance est sorti sans clip officiel. Pas de promo classique. Juste un morceau disponible en streaming, qui s’impose en quelques jours comme le titre le plus écouté sur Spotify. Une production minimaliste, une rythmique empruntée à l’afrobeats et au dancehall, une mélodie vocale simple mais obsédante… tout est calibré pour une écoute en boucle.

Le morceau utilise aussi un sample de Do You Mind de la chanteuse britannique Kyla, ce qui lui donne un ancrage UK garage inattendu. Ajoutez à ça la présence de Wizkid, star nigériane montante à l’époque, et vous obtenez un mélange ultra-efficace entre cultures musicales africaines, caribéennes et britanniques.

Une porte d’entrée vers autre chose

One Dance est bien plus qu’un simple succès de Drake. C’est l’un des premiers titres mainstream à mettre en avant des sonorités afros sans les édulcorer. Grâce à cette exposition, des artistes comme Burna Boy, Davido ou Tems ont commencé à toucher un public beaucoup plus large. L’impact est énorme : l’afrobeats s’installe durablement dans les charts mondiaux, influençant la pop, le rap, et même l’électro.

C’est aussi un moment de bascule pour Drake, qui confirme sa capacité à anticiper les tendances et à faire émerger de nouveaux sons au bon moment. Même si certain·es l’ont accusé de s’approprier des styles pour mieux les diluer, il reste clair que One Dance a servi de catalyseur à une évolution déjà en marche.

Avec One Dance, Drake n’a pas seulement signé le hit de l’été 2016. Il a aussi montré que les tubes de demain ne viendraient plus uniquement de Los Angeles ou Londres, mais aussi de Lagos, Accra ou Johannesburg. Et ça, c’est peut-être la plus grande victoire du morceau.